mercoledì 16 luglio 2008

Avisse à la Population !



Avisse ! Mon bloggue fait la sieste!

J'en suis désolée, et Christophe aussi (merci Chris de ton attention vigilante). Un peu de patience: pour trois ou quatre jours encore, à part une nouvelle énigme, pas de suite aux réponses à l'énigme numéro 1, pas de réveil de la belle Elisa...

Merci à Frédéric V. de m'encourager, de faire lire ce blog, et de le rendre vivant par le dialogue...

Et je dois encore poster la version italienne de ma précédente réponse ! Et la version italienne de cet avissse ! Ah ! Je sens que je SURBOOKE ! (ne m'est-il pas permis parfois de parler comme l'élite de la Mode et de la Comme ? ou de la Com... mais je préfère écrire Comme).

Eh bien, cette poste apportera à Paolo et à tous les Adorateurs du Cid de Corneille (ils sont non pas une secte mais une multitude timide) quelques précisions indispensables sur le transfert immatériel en Italie de l'imago littéraire française de l'immortel héros espagnol (ici je m'inspire, si, si, d'un article d'une revue psycho-littéraire des années '70). Pour dire les choses en évitant tout charabia, galimatia et amphigouri, (soyons simples) il s'agit de vous informer sur l'existence de traductions du Cid de Corneille en italien (tradocs ? traducs ? trads ? N'y a-t-il parmi vous un traducteur pour m'aider à être plus concise ?).

Et d'abord, une note préliminaire pour d'éventuels lecteurs anglophones et/ou amateurs d'opéra: il existe une version anglaise du Cid par Roscoe Mongan et il existe aussi une version musicale de la tragédie, composée à la fin du 19ème siècle par Jules Massenet et dont le livret est en français. Voir la media-bibliographie pour Le Cid.
Cette poste, commenterez-vous plus tard, n'est grosso modo qu'une suite de ma réponse à Paolo. Eh oui, Paolo trépigne et se ronge dans son ermitage. Lequel refuge apuan (sur les Alpes Apuanes), privé d'un autel à Adéessèle - très jeune déesse universellement encensée - est hélas pourvu de TéléphonePortable (un dieu un peu moins neuf mais non moins exigeant, et, comme dit son nom, transportable) ce qui fait que j'ai, quasiment chaque soir que nous fait le vieux Chronos (un dieu peu aimé celui-là), un p'ti message cidesque et surtout montalien sur mon répondeur: il est temps de mettre fin à ce drame dans le drame.
C'est fait, mon Paolo, quand ton copain castelnuovien (de Castelnuovo) ouvrira mon blog (comme chaque soir suivant tes ordres), il te préviendra (par signaux de fumée?) et tu descendras au village, et tu sauras tout. Comme c'est bon d'être à ce point désirée... Voici la bonne nouvelle: la trad de notre caro Eugénio est dispo (j'essaye d'aller vite) par le moyen d'un échange entre la bibliothèque centrale de ta ville et la bibliothèque d'Empoli, charmante cité non lointaine de Pise, (l'échange pourrait avoir lieu aussi avec Matera). Les bibliothèques de Viareggio, Pietrasanta, Lucca et Livourne ne la possèdent pas. Dans quelques jours, une fois rentré chez toi, sans songer à défaire tes bagages... peut-être (sans doute) prendras-tu même le train pour Empoli.
Pour te consoler de ma lenteur à accomplir cette recherche, voici une cerise que je dépose sur le gâteau: il existe un article de Silvia et Cecilia Rizza dans le numéro 121 de la Revue "Studi Francesi", fascicule 1, dont le titre à lui seul équivaut pour toi, j'en suis convaincue, à un billet d'aller simple pour le paradis: "Eugénio Montale traduce Il Cid" (sans date), (pour les intégristes de la francophonie Eugenio Montale traduit Le Cid). Ce trésor oublié gît sans doute inviolé depuis quelques décennies dans la poussière de la Bibliothèque Centrale de Turin mais il peut aussi faire l'objet d'un échange entre bibliothèques.

Retournant à ma media-bibliographie sur Le Cid, tous les lecteurs auront sûrement (!) remarqué des changements: je l'ai complétée grâce à mes nombreuses visites dans les bibliothèques de Lucca, Viareggio et Pietrasanta, Livourne. J'y ai trouvé trace de quelques traductions et d'un texte peut-être original:

- de 1798, Il Cid, tragédie, traduite par G. Greatti,
- de 1813-1821, Il Cid de G. Bettin Roselli (celui-ci pourrait être un texte original ou bien une traduction de l'espagnol ou du français),
-- de 1916, Il Cid, tragédie en cinq actes, traduite en vers italiens par P. Dalle Grave.
(Second avis à la population: à partir de maintenant, je n'assure plus la recherche des textes que je cite dans ce bloggue !)

Procédons. J'ai trouvé aussi une traduction plus moderne, en alexandrins (vers de douze pieds), de Ugo Dettore, qui a traduit jusqu'au titre : Il Sid ! Ugo Dettore - à peu près la même génération que Montale, ligurien comme Montale - était romancier, traducteur en italien des classiques et des modernes français et anglais... et parapsychologue. Il n'a pas fait comme il caro nostro Eugenio, il s'est foulé, lui, et ma foi, ses vers sont beaux et musicaux alors que ceux de la dernière traduction trouvée (soi-disant la plus récente mais j'ai un doute sérieux...) sont d'un certain Anonyme, publiés "a cura di" (par les soins de) Guido Davico BONINO et, qu'on me pardonne, pour moi ils ne valent pas tripette. Je vous en fais juges subito, infra, avec des extraits des travaux de Dettore et de l'Anonyme:

1/ Traduction anonyme a cura di Guido Davico BONINO:
a - passage de l'Acte 4 scène 3: "...cette obscure clarté..."

"...All'oscuro chiarore, che dalle stelle irraggia
Trenta vele scorgiamo, che la marea sospinge,
E' un'onda che s'inarca: e per sforzo comune
I Mori e il mare salgono sino al confin del porto.
Li lasciamo passare: tutto a lor sembra calmo..."

b - passage de l'Acte 3 scène 3: "... pleurez, pleurez mes yeux..."

"...Piangete, occhi, piangete sino a stemprarvi in lacrime,
Metà della mia vita l'altra metà ha sepolto..."


2/ Traduction de Ugo DETTORE:
a - premier passage:

"... Nell'incerto chiarore che cade dalle stelle
Infin con la marea, vediamo trenta vele;
Sotto, l'onda si gonfia e, con comune sforzo,
I Mori e la marea giungono fino al porto.
Li lasciamo passare; tutto sembra tranquillo;
Nessun veglia sul porto; nessuno sulle mura..."

b - second passage:

"...Piangete, occhi, piangete, discioglietevi in acqua!
Metà della mia vita spense l'altra metà
E mi fa vendicare, in quest'ora funesta
Quella che non ho più, su quella che mi resta..."


Comme vous l'aurez certainement noté, l'Anonyme traducteur (je dirais volontiers l'innommé (1) comme Manzoni) ne respecte même pas la forme alexandrine... (12 pieds, ma foi c’est un minimum si on prétend versifier Corneille) e va joyeusement jusqu'à 17 pieds. Pourquoi pas un millepattes? J'ai l'impression que cette traduction est tout simplement un remaniement d'une traduction plus ancienne, peut-être celle de Dalle Grave.
Quand à Eugenio, nous le savons, pour être Nobel de Littérature on n’en est pas moins capricieux (ou paresseux) et sa traduction est en prose… pour un prix Nobel de Poésie ça la fiche un peu mal; dis-moi ton opinion, Paolo, tu sais qu'en cas d'urgence: ciak! je modère.
Votre C.

(1) L'innominato (l'innommé) est le méchant dans le très populaire roman d'Alessandro Manzoni "I Promessi Sposi" (Les Fiançés) écrit entre 1821 et 1842.


Udite, Udite !


SI, mio bloggue fa un pisolino…

Ne sono desolata e pure Christophe (ma grazie comunque, Chris, per la tua durevole attenzione ). Un attimo di pazienza: ancora tre o quattro giorni senza il seguito delle mie glosse sull’enigma numero uno, senza svegliare Elisa… ci sarà però l'enigma numero 2.

Grazie anche a Frédéric V. per gli incoraggiamenti, per far leggere le mie poste nel proprio circolo, insomma per rendere vivo questo spazio… Ma devo ancora impostare questa versione italiana: soooono in ritardo! …SOOO-NOOO STREEEE-SSSAAAA-TA!

Mi consola l’idea che questa posta porterà a Paolo un po’ di gioia (a Paolo e alla timida folla dei fan del Cid di Pierre de Corneille). Devo a questi miei lettori (si, si, al plurale) alcune precisazioni sulle diverse traduzioni del Cid in italiano.

Prima di iniziare, però, due informazioni da completare con la media-blibliografia dedicata al Cid: 1/ per eventuali lettori anglofoni: esiste una traduzione in inglese del Cid, non versificata, ma sembra alquanto poetica ad opera di Roscoe Mongan2/ e per gli amanti della lirica: esiste un’opera lirica sul Cid: musica di Jules Massenet (libretto in francese di Louis Gallet, Édouard Blau e Adolphe d'Ennery) .

Ora questa posta, mi direte, non è altro che il seguito della mia precedente risposta a Paolo che trepida nel suo rifugio apuano nell’attesa d’informazioni sull'opera del Montale e sulla traduzione che questo genio della letteratura non disdegnò di fare dal Cid francese. E’ vero, ma bisogna pur dirlo, nel suo eremo, Paolo non giova della presenza e dei favori della giovane dea Adiessele, ma solamente di quelli del meno giovane dio Cellulare (perciò quasi ogni sera trovo sulla mia segreteria telefonica un messaggino cidesco, ma soprattutto montaliano). Bisogna mettere fine a questo drama nel drama... Va tutto bene, Paolo mio, quando tuo amico di Castelnuovo aprirà questa sera (come glielo hai imposto) il mio bloggue, ti chiamerà (forse con qualche segnale di fumo ?), scenderai della tua capanna alpina, e saprai tutto. Mi sta bene essere stata così desiderata…

Ecco: la traduzione del Cid di Eugenio Montale è disponibile per mezzo di uno scambio tra biblioteche. In Toscana, solo la biblioteca di Empoli, e nel Meridione quella di Matera, possiedono il volume, quindi solamente esse potrebbero mandarlo alla biblioteca della tua città. Ancora più semplice (!), alla fine del tuo soggiorno alpino, senza disfare le valigie, potresti prendere il treno per Empoli… (Mi sa che lo farai !!!).
E per farmi perdonare la mia lentezza nella ricerca di un testo da te così a lungo sospirato, aggiungo sulla torta una gustosa ciliegia: esiste un articolo di Silvia Rizza e Cecilia Rizza nel numéro 121 della rivista "Studi Francesi", il cui titolo, ne sono convinta, equivale per te ad un’andata sola per un terrestre paradiso: "Eugenio Montale traduce Il Cid" (senza data). Questo tesoro nascosto si trova nella Biblioteca Centrale di Torino e può anche essere oggetto di uno scambio tra biblioteche.

Tornando alla media-bibliografia sul Cid, non dubito che tutti i lettori notino dei cambiamenti. In effetti, in aggiunta al testo di Montale, ho trovato traccia di testi antichi e di traduzioni più moderne:

- nel 1798, Il Cid, Tragedia, tradotto da G. Greatti,
- nel 1813-1821, Il Cid di G. Bettin Roselli (non sono sicura che questa sia una traduzione dal francese Corneille, potrebbe essere opera originale oppure traduzioni di un testo spagnolo),
- nel 1916, Il Cid, tragedia in cinque atti, tradotta in versi italiani da P. Dalle Grave.
Ora non mi chiedete, cari lettori, di ricercare questi testi che giacciono probabilmente sugli scaffali polverosi di qualche biblioteca Centrale o Nazionale. Dopo tutto, vi divertirebbe farla, questa ricerca, non vi pare ?

Passiamo ai testi moderni: nei miei viaggi nelle biblioteche della Toscana Marittima (Lucca, Pisa, Livorno, Pietrasanta e Viareggio) ho trovato due testi novecenteschi:
- una traduzione in dodecasillabi di Ugo Dettore, che tradusse fino al titolo: Il Sid ! Il Dettore, ligure come Montale e della stessa generazione, fu scrittore, traduttore di autori classici e moderni inglesi e francesi e… parapsicologo. Non usò il metodo del Nostro Eugenio e si diede molta pena versificando qualche migliaia di versi per la sua traduzione che ritengo fluida e musicale. Si conoscono varie edizioni di questo lavoro poetico (vedi la media-bibliografia).-L’ultima traduzione rimane anonima - anch'essa pubblicata più volte, sempre “a cura di Guido Davico Bonino" - ciò che mi fa pensare ad un rimaneggiamento da parte del Bonino di un testo più antico (forse quello di P. Della Grave). Per me questa versione suona male e procede pesantemente. Ecco due brevi passi per una prima valutazione:


1/ Traduzione anonima a cura di Guido Davico BONINO:
a - passo dell’Atto 4 scena 3: "...cette obscure clarté..." (il Cid racconta sua battaglia al suo re)

"...All'oscuro chiarore, che dalle stelle irraggia
Trenta vele scorgiamo, che la marea sospinge,
E' un'onda che s'inarca: e per sforzo comune
I Mori e il mare salgono sino al confin del porto.
Li lasciamo passare: tutto a lor sembra calmo..."

b - passo dell’Atto 3 scena 3: "... pleurez, pleurez mes yeux..." (lamento di Chimena)

"...Piangete, occhi, piangete sino a stemprarvi in lacrime
Metà della mia vita l'altra metà ha sepolto..."

2/ Traduzione di Ugo DETTORE:

a - primo passo :

"... Nell'incerto chiarore che cade dalle stelle
Infin con la marea, vediamo trenta vele;
Sotto, l'onda si gonfia e, con comune sforzo,
I Mori e la marea giungono fino al porto.
Li lasciamo passare; tutto sembra tranquillo;
Nessun veglia sul porto; nessuno sulle mura..."

b - secondo passo :

"...Piangete, occhi, piangete, discioglietevi in acqua!
Metà della mia vita spense l'altra metà
E mi fa vendicare, in quest'ora funesta
Quella che non ho più, su quella che mi resta..."

Avrete notato che l’Anonimo traduttore (possiamo chiamarlo forse l'innominato ?) non rispetta la forma dodecasillabica e va allegramente fino a 17 sillabi. Perché allora non lavorare sul principio di una prosa poetica, come Montale ?
Fammi sapere liberamente, Paolo, la tua opinione… sai che nei casi gravi (incandescenza, aggressioni, ecc.) posso sempre moderare…
Vostra C.

1 commento:

Anonimo ha detto...

Merci, Chère Claire, de nous apporter un vent léger venu de Toscane, un vent chargé d'histoire, de culture et de peinture. J'aime infiniment les couleurs des tableaux choisis, et puis ce passage continuel de l'italien au français qui donne une ambiance toute particulière à ce blog.

D'ailleurs ce site vous ressemble, léger mais sensible, insouciant mais terriblement cultivé.

Merci, Claire, pour cette fantaisie et cette profondeur à la fois. Sans aucun doute, l'Italie vous va bien...
Amicalement,
Ambre SAINT-PIERRE.
Ecrivaine et artiste peintre.